Antiquité
- la première mention de Clermont est accordée au géographe grec Strabon sous le nom de Nemessos. Le terme est gaulois et désigne un bois sacré. Elle y est qualifiée de "métropole des Arvernes" (tribu d'origine de Vercingétorix) et sa population vit sur l'emplacement actuel de la cathédrale,
- à proximité (sans que le lieu soit formellement reconnu), lors du siège de
Gergovie, l'armée gauloise repousse les légions romaines. Durant
la période gallo-romaine, la ville se développe sous le nom d'Augustonemetum,
latinisation du nom gaulois formée à partir du nom de l'empereur Auguste.
Sa population est alors estimée de 15 000 à 30 000 habitants au IIe siècle
ce qui fait d'elle l'une des plus grandes villes de la Gaule romaine.
Moyen Âge
- édit d'union de Clermont et de Montferrand. En 848, Clermont devient Clairmont par référence au château fort de Clarus Mons. À cette époque, la ville est épiscopale,
- Clermont est ravagé par les normands en 864. L'évêque Sigon reconstruit la ville. Elle est de nouveau ravagée en 898 (ou 910, la date n'est pas connue avec précision),
- en 1095 lors du concile de Clermont le pape Urbain II prèche la première croisade,
- en 1120, pour contrecarrer le pouvoir des évêques, les comtes d'Auvergne fondent la cité de Montferrand sur le modèle des villes nouvelles du Midi,
- en 1490, la ville de Clermont subit de gros dommages à cause
d'un tremblement de terre. Douze tours de l'enceinte s'effondrent totalement
ou partiellement ainsi qu'une tour de l'église Notre-Dame du port.
La cathédrale subit également des dommages. Une fissure sur le portail
sud est toujours visible. Les dégats causés aux habitations ainsi que
le nombre de victimes ne sont pas connus,
- en 1551, Clermont devient ville royale, puis en 1610, propriété inséparable de la Couronne,
- Henri II de France transforme l'administration de Clermont en échevinage le 18 octobre 1556 (4 échevins puis 3 en 1559),
- en 1557 Clermont reçoit le titre de Chef et ville capitale du pays d'Auvergne alors que Riom devient Chef du duché d'Auvergne et pays pour l'exercice de la justice prenant ainsi l'avantage pour les fonctions judiciaires. Cependant, la création en 1582 à Clermont d'un présidial de dix magistrats rétablit l'équilibre.
XVIIème siècle
- 1623, naissance de Blaise Pascal à Clermont. Il s'installera définitivement à l'abbaye de Port-Royal, à Paris en 1655,
- le 15 avril 1630 l'Édit de Troyes (1er Édit d'Union) rassemble autoritairement les deux villes. Cette union est confirmée en 1731 par Louis XV avec le 2e Édit d'Union. Pourtant, à cette époque Montferrand n'est qu'une ville satellite de Clermont, ce qu'elle restera d'ailleurs jusqu'au début du XXe siècle. Désireuse de garder son indépendance, la ville de Montferrand fera d'ailleurs trois demandes d'indépendance en 1789, 1848 et 1863.
XIXème siècle
- 1832, Aristide Barbier et Édouard Daubrée fondent à Clermont-Ferrand une usine de balles en caoutchouc et de machines agricoles. Cette usine sera à l'origine du groupe Michelin. La première usine Michelin s'installe place des Carmes (siège actuel du groupe) en 1889. Elle fabrique des patins de frein pour vélo. Le premier brevet de pneu (pour vélo) est déposé en 1891,
- construction de la première gare ferroviaire entre 1855 et 1857.
XXème siècle
- à la suite d'un procés truqué, Pierre Mendès-France alors lieutenant de l'armée de l'air française est condamné pour désertion le 9 mai 1941 par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand à la suite de l'affaire du Massilia. Il s'évadera le 21 juin de l'hopital militaire pour rejoindre le général de Gaulle à Londres,
- en 1944, le 92e régiment d'infanterie de ligne s'installe définitivement dans la ville.
- au XXe siècle, c'est la construction des usines et des cités-jardins Michelin qui soude définitivement Clermont et Montferrand. Aujourd'hui, bien que les deux villes soient confondues, on trouve à Clermont-Ferrand deux centres-villes distincts et le quartier de Montferrand garde une identité forte, dont le reflet le plus visible se trouve dans le célèbre club de rugby local l'ASM.
Sources : ClermontFerrand.com, Wikipedia